Hollande, l'autre pays du fromage

Publié le par les-trous-du-gruyere

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Qu'on se le dise, le candidat socialiste sait déjà où trouver l'argent !

Depuis que le candidat PS a démarré sa cure médiatique post-primaire on nous titille les écoutilles, sa chuchote, dans les milieux autorisés, qu'un vrai programme socialiste serait élaboré et qu'il sera remis fin janvier en tenue d'apparat (chic!).

Tout les ingrédients d'une bonne mayonnaise... , seulement la moutarde est semble-t-il montée trop fort aux nez des plus aguérris de la politique vinaigrette.

En effet, dès l'annonce du candidat PS de réformer le quotien famillial la réaction a été immédiate.

L'UMP fustige: "une folie!", "hallucinant!"... , de la part de celui-là même qui a réduit les recettes fiscales en réduisant à 50% le plafond d'imposition pour l'ISF et brandissait la supression de la taxe professionnelle comme le troisième poumon de la reprise de notre économie... on a, comme ça, une tendance naturelle a penser qu'ils se foutent de notre gueule, pas du tout!

Le clivage politique ne serait pas surprenant si la polarité n'était pas curieusement inversée: "Ce serait une catastrophe pour notre modèle familliale", "une proposition assassine pour les familles des classes moyennes et des classes moyennes modestes" selon le camp UMP, Madame la ministre du budget concède plus objectivement que nous avons déjà une "politique familiale qui est extrêmement généreuse"

En réponse a ce tolé on s'attendait a une contre-attaque de chiffres et d'arguments, et pourtant, comble de la désinvolture nous n'aurons pour apprecier ce débat qu'une succession de propos décousus et vagues, a retenir que Michel Sapin éminent spécialiste ès "langue de bois" précise aux journalistes que ce n'est pas une "solution" mais une "option", il rajoute dans un autre article : "Aujourd'hui, un enfant de riche, ça apporte beaucoup plus de baisse d'impôts qu'un enfant de pauvre. Est-ce normal ? Non" .

Voilà qui pose les jalons ! Le PS ne propose donc pas des solutions mais des options, on comprend mieux leur programme sous ce nouvel éclairage, je crois qu'il va falloir se faire a cette sémantique tout au long de la campagne...

 

Dans l'économie récéssionniste que prétendent affronter les brandisseurs d' "options", personne n'aborde la place de l'Euro qui pèse sur l'activité et justifie la machine a délocaliser le peu qui nous reste encore d'emploi dans la production industrielle, rien sur la taxation du capital pour compenser les transferts de fonds de l'économie réelle vers les investissements spéculatifs qui volent la répartition des bénéfices au détriment du salaire mais ne cotisent a rien, rien et encore rien pour redéfinir le rôle de l'état sur la justice sociale dans l'entreprise, sur la réglementation des contrats et des revenus des salariés.

Thibault Carlini

Publié dans Visite des galeries

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