Privé de dessert

L'évaporation de 100 millions d'euros sur les comptes de Petroplus semblent faire grincer les dents des rouages judiciaires dans cette affaire.

Cette poignée d'euros sans doute perçue par les administrateurs comme le dernier toast qui reste sur la table en fin de soirée est loin de représenter le montant total des gains, ce serait même les trois cacahuètes qui cache l'orgie, voici un bref récapitulatif:

Créé en 1993 aux Pays-Bas, la société a vu sa croissance s'accélérer à partir de 2005, à la suite de son rachat par les fonds Carlyle et Riverstone pour 523 millions d'euros.

Les deux fonds cèdent 75 % du capital et lèvent 3,1 milliards de francs suisses (2,4 milliards de dollars). Soit un retour sur investissement de l'ordre de 500 %. Petroplus vaut alors 4,1 milliards de francs suisses (3,3 milliards de dollars). Sa capitalisation atteindra 9,1 milliards de francs suisses à son sommet, en juillet 2007. Entre-temps, Carlyle et Riverstone auront cédé leurs participations.

Petroplus, météore du raffinage n'est plus en mesure de rembourser ses dettes, dont le montant atteint 1,75 milliard de dollars. Le groupe suisse qui possède cinq raffineries en Europe et produisait il y a encore peu 667.000 barils par jour est désormais dans une situation de défaut de paiement.

Les Echos du 24/01/2012