Quand le Sot Râle...
Petite mise au point sur le phénomène paranormal (au sens éthymologique du terme) déjà bien mûri nommé Alain Soral.
Ce dandy anti-système à la recherche du "Chavez français" a trouvé dans la candidate Marine Le Pen l'incarnation française de la révolution bolivarienne.
Lors de sa messe de fevrier l'oracle nous a enfin révélé qu'il connaissait l'existence de Jean Luc Mélenchon.
Voici son point de vue en résumé: Mélenchon est un traitre, un trotskiste, un franc maçon et son parti n'est absolument pas ouvrier, il n'y a que des bobos et des profs.
Nous lui avons donc transmis un courriel lui expliquant que les ouvriers n'étaient pas en bleu de travail dans les meetings, qu'ils se rasaient et étaient propres et que c'est sans doute pour cette raison qu'il avait cru qu'il n'y en avait pas.
Voici sa réponse, notez bien : "J'ai un instinct très sûr pour détecter les ordures et les cons. Mélenchon est une ordure. Vous êtes un con ! N'insistez pas..."
Outre l'insulte c'est donc l'instinct (et seulement le sien) qui détermine Alain Soral dans ses réflexions, j'en voulais une preuve c'est fait.
Son mouvement Egalité et Progrès... non pardon Travail et Soumission... non plus... Solidarité et Reconciliation, ce doit être quelque chose comme ça, n'est donc le reflet que de ses propres pérégrinations.
Vous me direz qu'il étaye ses discours de nombreuses "pièces à conviction".
Sur ce point on est tenté de se demander si l'information télévisée que Soral qualifie de "traitresse au service de la classe dirigeante" et qui pourtant lui sert de matière première pour élaborer ses thèses ne lui sert pas à la fois de marteau et d'enclume.
Pour conclure force est de constater que dans notre pays l'espace contestataire est ainsi jalonné de ces figures ubuesques presque caricaturales qui ne cessent de tenter d'absorber l'énergie des révoltés pour leur vendre des mauvais livres.